
© Photographe : Justin Desforges; Sur la photo : Andrew Turner
Danse-Cité
Andrew Turner
18 P_R_A_C_T_I_C_E_S
Mercredi 16 février 2022
19h30
Jeudi 17 février 2022
19h30
Vendredi 18 février 2022
17h30
Vendredi 18 février 2022
20h00
Samedi 19 février 2022
15h30
Samedi 19 février 2022
19h30
18 P_R_A_C_T_I_C_E_S explore le « je » apparemment stable, comme une collection de fictions étranges et tronquées, qui percolent juste sous la surface. Avec une physicalité à la fois fluide et désordonnée, et un sens de l'humour à la fois absurde et tranchant comme un rasoir, Andrew Turner sonde les parties de nous qui apparaissent à l'improviste et sans y être invitées.
Démarche
Ce projet a été imaginé autour d'un ensemble de 18 pratiques aux textures variées. Certaines sont spécifiquement liées à la danse et d'autres sont issues de mes obsessions, comme parler ou chanter à l'envers ou encore faire tourner un sabre laser. Chaque pratique s'inspire d'une traduction récente de L'Odyssée d'Homère par Emily Wilson (2017), la première version rédigée par une femme savante et acclamée pour sa perspective critique contemporaine sur ce mythe fondateur.
« J'ai découvert la version étonnamment subversive de Wilson à un moment où je réévaluais ma propre conception de la masculinité et de la virilité. (Deux notions qui malheureusement fusionnent trop souvent.) L’Ulysse d’Homère présente un modèle occidental précoce de certaines des notions problématiques et ambivalentes de la masculinité qui prévalent aujourd'hui. Enfant, j'ai été un lecteur assidu du mythe et je crois que ma propre conceptualisation de la masculinité a émergé en partie en réponse à ces récits de roi guerrier et de noble vagabond revenant de la guerre de Troie 10 ans plus tard. L'Ulysse de Wilson est nuancé et bien moins héroïque : un capitaine raté arrive seul à Ithaque après avoir mené son équipage à la mort, un homme asocial et infidèle, une figure coloniale menteuse et profiteuse.
18 P_R_A_C_T_I_C_E_S n'est pas une pièce “sur” L'Odyssée, mais plutôt une “réponse” dansée au poème. La métaphore archéologique du “palimpseste” (des textes anciens grattés sur des parchemins dont on a effacé la première écriture pour pouvoir écrire de nouveaux textes, mais qui gardent des traces du passé) a été notre guide. La pièce cherche donc à explorer les traces complexes et superposées des récits et des comportements existant sous le “je” apparemment stable. »
— Andrew Turner
Présenté par Danse-Cité en partenariat avec La Chapelle Scènes Contemporaines.